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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 07:49

Tasse de café : check

Pages internet utiles à mes appels ouvertes à côté de Facebook et gmail : check

Radio en fond sonore, mais le son assez bas pour ne pas me gêner : check

Plantes arrosées, chats nourris, appart aéré : check

Petit creux comblé par anticipation avec un sandwich prématuré à 10h : check

Je suis parée, je n’ai aucune excuse.

Alors pourquoi je n’y arrive pas ???????

 

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 08:24

 

Je suis une fille un peu timide sur les bords. Un peu. Juste quand il ne faut pas. Lorsqu’il faut déposer son CV quelque part par exemple, je suis parfois en proie à une crise de timidité et mets les voiles arrivée en bas de mon ex-futur-lieu de travail.

Je bénis les concepteurs de la boite mail qui me facilitent bien la vie.

Puis j’ai commencé à travailler dans le commerce. Et malheureusement le jour rêvé où l’on communiquera par mail avec les clientes derrière une cloison n’est pas encore arrivé.

Je dois les affronter de face, avec le sourire, crise de timidité ou pas.

Alors je rencontre quelques problèmes. Le premier c'est que lorsqu’une cliente entre en boutique, ma timidité revient dès qu'elle touche le pas de la porte.

Je la vois d’abord s’attarder dehors, regarder longuement les mannequins. La vitre nous sépare encore, pourvu que ça dure et qu’elle prenne peur en voyant les prix si discrètement exposés. Mince elle jette un œil à travers la vitre. Elle hésite. Il n’y a personne et elle à peur de se faire happer par la vendeuse. Elle ne me connaît pas encore c’est normal. Elle se dirige vers la porte, entreprend de la pousser, la porte est lourde, elle y arrive quand même. Nooooooooooooooooooooooooooon

Bonjour Madame.

Le deuxième problème que je rencontre est qu’il faut servir TOUTES les clientes. Ce serait tellement plus facile de dire « oh non toi je n’ai pas envie la dernière fois tu m’as gonflée » ou « tu es tombée dans un lac de parfum/transpiration ce matin ? Désolée mais adresse-toi à ma collègue là j’ai l’estomac dans les chaussettes ».

Et bien ça ne marche pas comme ça malheureusement. Les personnes seraient moins susceptibles le monde tournerait moins de travers.

Il me faut donc servir toutes les clientes, même celles avec qui j’ai  un problème de langage. Ayant parfois quelques classes sociales d’écart avec elles, nous avons un problème de vocabulaire et d’accent plus ou moins mondain qui ne me facilite guère les choses. Je les sers comme je peux et nous ne nous comprenons  qu’une fois arrivées à la caisse puisque le langage de l’argent et les grimaces lorsque j'annonce les prix sont universels.

Il y a aussi les très pressées, celle qui ont le 4x4 garé devant, les novices, les expérimentées, les habituées, les adorables …  Certaines donnent lieu à des situations singulières, parfois fantasques ...

C'est un excellent exercice de savoir s'adapter à chacunes même si ce n'est pas toujours facile.

Dans toute ma carrière de vendeuse, on m’a souvent dit « merci de votre gentillesse », on m’a parfois dit « merci de votre écoute », on m’a rarement dit « je ne reviendrais jamais » et on m’a dit une fois « la prochaine fois j’aimerais être servie par vous ».

Je ne l’ai jamais revue mais je m’en souviens encore, ça m’a mis de bonne humeur pour le reste du mois !

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 08:06

Qui?

- N'en est pas à son coup d'essai

- Sait faire des photocopies comme personne

- A un drôle de statut qui ne lui donne droit à rien

- A parfois l'impression de perdre son temps

- Pense que 100 comme lui exerçant la même tâche au fil des ans vaudrait bien une petite création de poste

- N'est pas rémunéré

Le stagiaire bien sûr! Qui entre dans l’entreprise en pensant naïvement y rester et qui pense apprendre plein de trucs quand il apprend surtout à envoyer des fax car personne ne s'occupe de lui.

Je vois les offres de stages se démultiplier, certaines ont l’air très intéressantes, d’autres m’ont tout l’air d’être de vrais boulots sans salaire.  Biens sûr, dans certaines filières, le stage est nécessaire mais maintenant n’importe quelle entreprise fait appel à des stagiaires. Il n’est pas rare d’entendre « j’ai trop de travail je vais prendre un(e)stagiaire ».

Et pourquoi pas un CDD, un(e) intérimaire, un étudiant ?

Ah mais !

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 14:49

Je suis en pleine crise financière.
Pas celle dont tout le monde parle.
Non.
La mienne.
Je viens de recevoir mon salaire de temps partiel. Ca n’a pas été suffisant pour recouvrir mon découvert à temps complet. Ayant anticipé le problème à la fin du mois et voulant éviter une contamination à tous les commerçants du quartier, j’ai pris mes dispositions : accepter d’être payée au lance-pierre en échange de quelques heures de service ça et là.
C’est toujours mieux que rien, et surtout c’est toujours mieux que faire des inventaires qui sont à la mode en cette saison.

Désormais quand je ne suis pas en train de bâcher les jambes des gentes dames pour la boutique, je suis chez moi, en train de vendre des spectacles pour un collectif d’artistes du coin.
Notez bien que j’ai fait des études en Arts du spectacle et que ce n’est pas, pour une fois, un petit boulot hors sujet.

Mais bosser de chez soi veut surtout dire une chose : BOSSER DE CHEZ SOI. Le popotin posé sur SA chaise, avec SON frigo et SES tâches ménagères en retard.
C’est donc un véritable défi que je m’auto-lance : arriver à travailler avec de la vaisselle dans l’évier, le lit moelleux à 5 mètres et mon livre à moitié commencé aux toilettes!

Alors travailler chez soi c’est facile, mais est-ce bien efficace ? La suite bientôt …

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 21:52

C’est la fin de l’année fiscale pour les entreprises.
Pour ceux qui travaillent comme responsable dans un commerce quelconque, cette fin d’année rime avec le doux nom d’inventaire. L’inventaire c’est en effet le moment où il faut pré-compter, compter et re-compter chaque article en magasin pour voir ce qu’il y a, ce qui manque, et les erreurs produites pendant l’année.

Le pied quoi.

Mais c’est aussi l’époque où les agences d’intérim ressortent de la poubelle les CV d’étudiants.

Etudiante j’ai été, inventaire dans les grands magasins du coin j’ai fait. Pour être inventoriste d’un jour, il suffit juste de pouvoir se lever tôt, de savoir compter, de se mouvoir jusqu’à la zone industrielle et de pas avoir peur de passer plus de 5 heures dans une grande surface.
Je sais compter c’est déjà bien.
Pour le reste je me suis débrouillée comme j’ai pu.

Il faut savoir que quand on arrive sur place, tout est déjà super organisé par les employés et les professionnels de l’inventaire (oui ça existe) invité en guest-star pour l’occasion. On n’a plus qu’à boire son café, manger son croissant gentiment fourni par la boite, garder les yeux ouverts et se mettre devant sa partie à compter, entre les marques au sol que l’on nous aura attribuées.
Après, si on a de la chance, on tombe sur une zone où tout est rangé et nickel ... ou bien on tombe sur les berlingots de savon du bas des rayons shampoing/gel-douche, qui n’ont pas bougés depuis le dernier inventaire, agglomérés les uns aux autres et recouverts d’une fine couche de crasse.
Déjà qu’il faut s’efforcer de garder les yeux ouverts en une heure si inhabituelle, il faut en plus éviter de vomir son croissant. Mettre les mains dans la poussière à 6 heures du matin n'est pas à la portée du premier étudiant venu.
Si fauché soit-il ...
J’ai tout compté avec autant de sérieux que la situation le permettait.
Professionnelle jusqu’au bout, j’appelais tout de suite l’agence intérim, leur mentionnant que deux inventaires étant bien suffisant à mon épanouissement personnel, je m’arrêterais là pour le reste de ma carrière.

... On fait l’inventaire de la boutique de collant à la fin du mois.
Qui a dit qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ?
Ceux qui n’ont pas le choix peut-être …

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 08:11

A partir du 15 de chaque mois j’ai un petit rituel : deux fois par jour je vais sur le site de ma banque consulter mon compte et voir si mon salaire n’aurait pas été viré avec de l’avance.

Je suis de celles qui ont toujours un doute quand à la non-existence du Père-Noël.

Donc chaque mois je participe au succès du site de ma banque en leur faisant bénéficier d’un pic d’affluence autour du 25 où je redouble de fréquentation.

Alors que je vois les chiffres derrière le petit moins s’ajouter, se démultiplier, grossir, je compte les jours qui me séparent de la fin du mois qui semble eux aussi se démultiplier.

Je ne gagne jamais la même chose chaque mois car je fais un nombre d’heures variable. Chaque semaines, je compte les heures de mon emploi du temps, multiplie tout cela par la taux horaire soustrais les charges, et constate que ce n’est pas non plus ce mois-ci que je pourrais me racheter un jean et pense déjà au salaire du mois d’après.

J’ai reçu mon salaire aujourd’hui. J’ai donc quelques jours de répit avant de me précipiter sur le site de ma banque voir si par hasard on m’aurait pas viré ( le salaire) avec de l’avance.

J’ai toujours aimé les maths.

Je n’ai jamais aimé l’économie.

 

 

 

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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 07:54

5h : Je suis stressée. Moi. Ce n’est pas vraiment mon genre. En cette heure si matinale deux options s’offrent à moi : regarder la rediffusion du  "miracle de l’amour" sur le câble et arriver à l’entretien avec des cernes astronomique, ou bien tourner en rond dans mon lit et arriver à l’entretien avec des cernes phénoménales. J’opte pour l’option la plus sage.

8h : Le son agressif de mon réveil me sort de ma léthargie pour m’envoyer à la douche. Je m’habille, délaisse le jean pour une jupe courte.

8h40 : Arrivée à la station de vélo je regrette mon choix vestimentaire.

9h10 : Après avoir redonné du cœur à l’ouvrage à tous les gars du chantier se trouvant sur mon passage, je pose mon vélo sur la borne la plus proche. Il y a de la place : la chance est avec moi.

9h20 : J’arrive avec 10 minutes d’avance et je m’assoie à côté d’une fille qui est visiblement là pour les mêmes raisons. Et mieux habillée. On nous informe que le président de la commission de sélection a du retard et que donc nous passerions avec du retard. Un rapide calcul dans ma tête me fit comprendre que si je conservais mon rôle de seconde dans la liste de passage j’arriverais en retard à mon travail.

9h30 : Après moultes négociations, la jeune fille mieux habillée me laisse passer devant.

9h40 : Le président de la commission de sélection arrive enfin.

9h45 : Je monte à l'étage où se trouve le bureau. Je transpire. Je rentre dans l’arène où m’attendent les trois membres du jury. Je transpire.

9h50 : Je ressors de l’arène.

9h52 : Je remonte sur mon vélo, redonne du baume aux cœurs aux gars du chantier qui aime les jupes courtes sur des vélos et arrive à l’heure au travail.

Tout cela pour 5 petites minutes.
5 minutes pour m’expliquer qu’ils cherchent à constituer une liste de remplaçant disponibles si un jour quelqu’un se met en arrêt maladie.
5 minutes pour me dire qu’ils me connaissent déjà et qu’ils n’avaient pas de question à me poser en plus.


La liste de chair-à-travail-au-cas-où à été constituée. Je suis en première position.
 

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 15:13

Nous nous quittons avec un sourire et l’impression que l’on va se revoir.
On se l’est dit. Au plus tard dans quelques semaines.
Quelques semaines c’est flou et long. Mais ce n’est pas grave. J’attendrai.

Les semaines passent. Je languis mon téléphone portable, je guette mes mails. Je vérifie mentalement 100 fois que je lui ai donné le bon.
Le rendez-vous s’était pourtant si bien passé. Il avait mal commencé peut-être avec le sentiment de parts et d'autres de ne pas être à sa place.
Puis on a fait place à la franchise. Oui nous nous sommes trompés, vous n'êtes pas le type de candidat que je recherche mais peu importe, vous êtes la seule personne qui parle avec cet aplomb et cette sincérité.
Gentil et gentleman, j’étais flattée de voir qu’il m'appréciait. L’assurance mutuelle d’avoir fait la rencontre qui changerait notre vie, du moins pour un moment, alliés sur un même projet.
Nous nous sommes séparés comme ça, sur le pas de la porte reliés seulement par une franche poignée de main.

Les semaines se sont transformées en mois.
Il avait pourtant bien marché cet entretien d’embauche.

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 14:15

Parfois on n’a pas les promotions que l’on souhaite. Lorsque j’étais téléopératrice pour Arnak, j’étais habituée à être de temps en temps au chômage technique, ce qui me permettait de profiter de la plage.

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes avec mon mi-temps, mon temps de libre et mes petites ménagères que je retrouvais chaque soir par téléphone pour les ravitailler en fiches de cuisine.
Jusqu’à ce jour.

Brune tu vas passer en réception d’appel pour quelques semaines.

La réception d’appel … Située à l’autre bout de la plateforme, composée d’une trentaine de français qui évoluaient en communauté.
Ils étaient ceux qui, le matin, rattrapaient nos conneries du soir, nos ventes bâclées et nos explications rapides « oui madame c’est presque gratuit ».
Vu que nous ne commencions à travailler que lorsqu’eux s’en allaient, nous ne nous mélangions pas et ne les connaissions que de nom ou de réputation « elle c’est celle qui envoie chier les clients », « lui va se faire virer il parait », « lui on raconte qu’il recopie les numéros de carte de crédit des clients en prévision de ses futures vacances » …
J’allais donc être intégrée dans ce groupe, celui qui commence tôt et qui fait un temps plein, celui qui prend les plaintes des clients en pleine tronche toute la journée. J’allais devoir recevoir des appels pendant 8 heures par jour, non, non, nooooooooooooooooooooon !!!!

Et tu commences demain.

On voulait gentiment m’éviter un nouveau chômage technique, et quelle aubaine, cela tombait pile au moment où une fille perspicace avait posé sa démission.
Je quittais mes collègues de l’émission d’appel. Adieu tranquillité du soir, travail en musique, apéro prolongé entre collègues du vendredi.

Je rentrais dans le monde du travail.

Je débarquais le lendemain à 9h à l’autre bout de la plateforme. On m’informa que je resterais en écoute pendant une semaine histoire d’en prendre plein la vue.
Et plein la gueule aussi.
Mes nouveaux collègues ne se gênaient pas pour me faire remarquer que nous autres, en émission, travaillions comme des bouseux et que tu-vois-eh-bien-là-je-ramasse-tes-pots-cassés.

Au bout d’une semaine d’écoute et un ulcère évité, je commençais à prendre les appels des mécontents, des râleurs, des insatisfaits. Des clients quoi.
Une semaine d’écoute m’avait appris qu’il n’y avait que 3 sortes d’appels.
Ceux qui veulent arrêter leur collection de fiches de cuisines et qu’il faut coûte que coûte les engager à continuer, en leur offrant un paquet gratuit et une montre en plastique.
Ceux qui veulent te péter la gueule car ils ont résiliés, mais continuent à recevoir des paquets et à être prélevés.
Et mes préférés, ceux qui se plaignent qu’ils n’ont pas reçu leur dernier paquet et qu’ils ont quand même été prélevés. La majorité des appels étant constitué de ces petits malins, nous avions une technique imparable pour vérifier s’ils disaient vrai. Nous les sommions de chercher leurs boîtes, de remettre les fiches dans l’ordre, et si ça ne suffisait pas à les décourager, nous sortions une liste que nous avions en notre possessions des fiches qu’ils étaient censés avoir. Nous leur posions des questions sur les fiches. Monsieur dans la partie farandole des légumes avez-vous la fiche sur le sauté aux courgettes?

J’étais épanouie.

Parfois les clients étaient adorables et appelaient juste pour demander une boite de rangement en plus. Boite gratuite bien sûr, Arnak* pouvant bien faire ça, après les avoir déplumé mois par mois pendant des années. La procédure à suivre dans ce cas là étaient d’envoyer un mail à une adresse se rapprochant de tuveuxtaboitederangement@tupeuxtoujourscourir.com … et les clients ne recevaient jamais leurs boites … ce qui donne des clients mécontent qui après te font croire qu’ils n’ont pas reçu leur paquets pour se venger et t'arnaquer à leurs tours.

Je passais quelques semaines en réception d’appels, ce qui fut suffisant pour comprendre les clients et être incapable de faire une vente en émission ensuite.

Tu parles d'une promotion.

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18 mars 2009 3 18 /03 /mars /2009 09:15

Lorsqu'une annonce paraît, pour peu qu'elle entre parfaitement en accord avec mes horaires et mes compétences, je postule, hyper motivée et je me dis à chaque fois "c'est pour moi".

J'y crois quoi.

Je fais des plans, je me projette, je m'enthousiasme, j'appelle, je demande, "avez-vous bien reçu mon CV?"...

... "Mademoiselle le poste a déjà été pourvu".
Ca c'était il y a 10 minutes au moment où j'écris ces lignes.

Déjà que je me suis réveillée d'une humeur de crotte...

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