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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 02:24

« Brune, tu as un iPhone ou un iPad ? » je dégainais la loque qui me servait de téléphone alors, daignant me mettre en communication à la condition de le taper contre la table avant de s’en servir.   

« Bon ok on te trouvera ce qu’il faut en attendant tu vas quand même aller à Paris pour couvrir le salon des micro-entreprises pour notre client. »

Cool, j’aime les voyages d’affaires.

Je me demandais cependant où était le piège. Pourquoi m’envoyait-on moi, nouvelle, faire un truc chouette alors que je n’avais même pas d’iPhone ni d’iPad. Mais j’étais prête à me faire rouler dans la farine pour voir un peu du pays, ça faisait un moment que je n’avais pas pris l’avion tout frais payé pour faire la working girl. Ça commençait à me manquer.

« Réserves-toi un hôtel et un billet d’avion, mais dans la limite du raisonnable. » 

Dans la limite du raisonnable. Hum. Est-ce qu’acheter un billet sur Air France à un demi-smic était raisonnable ? Est-ce que prendre un hôtel à côté de la Sorbonne était raisonnable ? C’est vrai que je pourrais toujours y aller en covoiturage et dormir chez une cousine éloignée mais bon. C’est le client qui paie. Et le client ne veut pas que j’arrive fatiguée. Hein dis ?

Je tranchais en prenant un aller avec Air France et le retour avec Easyjet ce qui reviens à peu près au même mais en un peu moins cher et conservais la chambre d’hôtel. Et pour finir de décharger la note, je mangerais des sandwichs.

Je m’en allais sur Paris 3 jours après avec un ordinateur portable prêté et une caméra flip.  Autant dire que je me la pétais. Genre working girl high tech. High tech d’il y a quelques années ok mais high tech quand même.

Ma mission une fois là-bas si je l’acceptais était de twitter en direct ce qui se passait pendant les conférences et d’interviewer des créateurs d’entreprise à la volée. D’où l’équipement.

J’arrivais à la première conférence avec un siège  réservé juste a cote du câble pour brancher mon pc. J’avais enfin la notion d’être une VIP dans ma vie. Toute fière, je brandissais mon pc alors que le reste de l’assistance était en train de pianoter sur des iChoses. Les crâneurs. Moi au moins j’ai une place réservée. Loin certes, avec un câble qui me relie au mur certes, mais réservée quand même.

Je twittais les conférences un peu nerveuse du fait que mon voisin d’à côté et celui de derrière jetaient un œil régulier sur ce que je faisais. Je déteste qu’on lise par-dessus mon épaule. Surtout quand je cherche mes conjugaisons sur google.

Bref.

Être sur Twitter est un truc que je sais faire et je n’ai pas eu de problème pour m’en sortir. Restait à interviewer et filmer les entrepreneurs qui se baladaient au salon. Je n’avais pas vraiment pensé à cette seconde tâche. Aborder les gens n’est pas un truc que je fais tous les quatre matins et autant j’écris des mails avec des :) et des ^^ mais aborder les gens avec l’assurance d’une journaliste et l’aplomb d’un Castaldi…

Je regardais les gens autour de moi, attendant de croiser un regard pour embrayer. Personne ne me regardait. C’était bien ma veine. Je savais que j’aurais pas dû mettre ce pull il monte trop haut j’ai l’air d’une gamine. Alors qu’avec ce top un peu plus décolleté j’aurais sans doute…

« Brune ? » C’était la cliente qui me tirait de mes rêveries allumeuses.

Elle voulait savoir comment j’allais mais aussi comment je dépensais son fric là appuyée contre un poteau les mains poisseuses. « Venez je vais vous présenter une entrepreneuse ». Voilà comment j’ai filmé ma première interview.

Le stress passé, je commençais à aborder les gens, en oubliant qu’il fut un temps j’étais timide. J’ai su rassurer les gens avec ma caméra pas plus grande qu’un iPhone et j’ai obtenu facilement toutes les interviews demandées par le client. Comme une grande.

C’est comblée et épanouie que je mangeais mon sandwich dans ma chambre d’hôtel. Je venais de vivre une de mes expériences pro les plus sympas.

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 12:40


S’il y a une chose que j'ai appris de mes différents petits jobs c'est savoir partir à l'heure. Par partir à l’heure, j’entends être sur mon vélo 15 minutes après l’heure de fin inscrite sur mon contrat. Et vu que je tiens à ce que les éventuels employeurs lisent ce post jusqu'au bout avant de me prendre pour une branleuse je précise : en arrivant toujours à l'heure le matin.

Y compris les lendemains d’anniversaires ou de fêtes de la musique.

Sauf que je me rends compte que partir à l’heure n’est plus vraiment dans la normalité de nos jours…

« Eh oh tu prends ton après midi ? » Qui n'a jamais entendu cette phrase très à la mode dans les open space lorsque l'on commencer à ranger ses affaires alors qu’il fait à peine nuit ? C'est tout nouveau pour moi cette « pression » de rester après l'heure. Et puis rester pour faire quoi?

Lorsque j'étais téléopératrice, on devait se « loguer » à son téléphone dès son arrivée, c'est à dire rentrer son code attribué (« je ne suis pas un numéro ») sur le clavier pour dire que oui, c'était bien moi, le 1273, qui était là pour vous vendre des fiches de cuisine et vous énerver à l'heure du fromage. Il fallait donc se loguer à l'heure pile sans quoi on se prenait des réflexions voire des avertissements. Autant dire que si on ne tolérait aucun retard en amont alors je ne tolérais aucun retard en aval. Venue l'heure de la délivrance, je me déloguais en tapotant le même code perso suivi d’un dièse, en utilisant mes 5 doigts aussi rapidement qu’Uma Turman pour faire passer l'arme à gauche au vieux Bill.

Vous n’avez pas vu Kill Bill ? Beh désolé, il meurt à la fin oui. En même temps c’était dans le titre non ?

En résumé quand on me répète que « l'heure c'est l'heure » ça ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde.

Quand je travaillais en boutique, pareil. Il était impensable d’arriver en retard, il fallait ouvrir les portes à 10 heures pétantes ce qui supposait aussi d’arriver en avance  le temps de mettre ma tenue de femme fatale obligatoire.

Autant dire qu'après avoir fait essayer des culottes gainantes et vendu des collants toute la journée, à 18h30 le processus de fermeture commençait à s’enclencher automatiquement : vider la poubelle, remettre les cintres en ordre, compter la caisse. Bref, tout ce qui pouvait me permettre d’être dehors à 19h01.

Pour dissuader les clientes tardives, je lançais un regard menaçant à quiconque s'aventurait à pousser la porte. Pour info, les clientes de 19h, ne sont là que pour flâner jusqu'à 19h15, le temps que leur mari vienne les récupérer à l'angle avec le Porsche Cayenne. Au mieux elles achèteront le truc le moins cher et le paieront par carte, au pire, elles essaieront toute la boutique, choisiront le truc le moins cher, le paieront avec un billet, exigeront la monnaie en pièce de 2 euros et de 1 cts pour la boulangerie. Ce qui nous obligera à recompter la caisse pour vérifier que tout tombe juste.

Vous avez déjà vu dans les boutiques les vendeuses qui vous disent passé une certaine heure « ah par contre je ne prends que la carte bleu ». C'est juste qu'elle a compté sa caisse et qu'elle préfère perdre une vente et plutôt que de tout recompter, risquer de faire une erreur, re-recompter, et finalement laisser sa lettre de démission sur le comptoir.

Sauf de sombres exceptions, je suis toujours partie à l'heure.

Je pensais que j'associais envie de partir à l'heure à petits boulots, mais en fait non. C'est juste que j'ai appris à savoir m'arrêter de bosser. Mon boulot à beau me plaire, j'éprouve le besoin de dire « stop ». Et si ce besoin correspond avec le moment où j'arrête d'être payée ne doit pas être un hasard non plus. Mais toujours est-il que je fais mes tâches de la journée dans le temps escompté, sans bâcler, et que je ne pars jamais en laissant un collègue dans la merde.

Je précise à tous employeurs qui seraient arrivé jusqu'ici que s’il y a vraiment du boulot, des trucs urgents à faire, je reste le temps qu'il faut. Mais tout ce qui concerne le travail n’est pas forcément une urgence. Il y a toujours des trucs à faire, il faut juste savoir en garder pour la journée qui suit.

Le boulot c'est bien, mais ce qui compte le plus pour moi c'est ma deuxième journée, celle qui commence autour d'une bonne bière ou lors d'un cours de sport. Je n'apprécierais pas autant ces moments si je ne travaillais pas mais je n'apprécierais pas autant mon travail si je ne les avais pas.

Rassurez-moi, il y a des gens comme moi parmi vous ou ne suis-je qu'une petite branleuse ?

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3 janvier 2011 1 03 /01 /janvier /2011 19:09

Comme vous le savez j'ai toujours détesté la question « et tu fais quoi dans la vie ? ». Avant c'était parce que je n'assumais pas de faire des sondages par téléphone ou de vendre des culottes gainantes mais aujourd'hui c'est pour deux raisons. La première : je suis incapable d'abréger et me transforme en moulin en parole qui détaille les moindres faits et gestes de sa journée. Vous savez comme ces personnes qui vous racontent un truc en insistant sur les détails dont on en a rien à carrer ?

Oui je déteste quand quelqu'un me raconte comment la cousine de sa belle-sœur à chopé le palu au Kenya en allant fêter son 5ème divorce.

La deuxième c'est parce que je n'aime pas beaucoup l'intitulé de ma profession.

Community manager.

Brrrrr.

Chaque fois que je réponds en marmonnant « community manager » à quelqu'un je suis sûre de m'entendre rétorquer un « hein ? ». Keskidi ?
Je suis alors obligée de répliquer plus fort « COMMUNITY MANAGER » passant alors pour la fille qui se la pète grave depuis qu'elle est allée 2 jours à New York.
Je rétorquerais bien « manageuse de communautés » mais je trouve que c'est un peu l'équivalent du « technicienne de surface » des professions du ménage.

Parfois je répond par une phrase, ou deux ou trois ce qui nous ramène à ma première raison en concluant toujours par un « tu sais ce sont les nouveaux métiers du net, on appelle ça « community manager » avec les doigts qui mime les « » d'un air un peu hautain du genre « nan mais pourquoi pas GO du net aussi non ».

Quand je faisais du référencement j'annonçais fièrement ma profession telle une justicière sans foi ni lois bien contente de mettre sa pâté à google de temps à autre. Et puis « je fais du référencement » c'est clair mais pas trop ce qui me laisse tout le plaisir de développer et de revenir encore une fois à la première raison.

Pour finir voici la scène du film qui est sans doute à l'origine de toute cette tourmente terminologique.

 

 

 

 

PS : Bonne année

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 11:45

Mon blog et ma présence sur les réseaux sociaux m'ont très certainement aidé à décrocher mes derniers emplois. Lorsque je postule pour des boulots liés au net, je mentionne sur mon CV mon compte Twitter comme un autre mentionnerait une voiture ou un enfant.


Mettre en avant mon blog et les bêtises que je raconte sur l'internet mondial, c'est bien au moment de l'embauche mais quand on est en poste, ça l'est un peu moins…

… Parce qu’une fois embauchée, patrons comme employés, et bien on reste tous à cohabiter sur les réseaux sociaux et il devient un peu plus délicat de demander à ses followers une bonne recette contre la gueule de bois.

Depuis que j'ai commencé mon nouvel emploi je me suis retrouvée face à des situations un peu gênantes par rapport à mon blog ou à Twitter.  Le blog, c'est une activité que l'on fait dernière son écran, une tasse de thé entre les doigts en se disant que ça sera peut-être lu ou pas, par une personne elle aussi derrière son écran une tasse de thé entre les doigts.

A chaque fois que je me suis retrouvée en face de quelqu'un dans la vraie vie qui lisait mon blog, je me suis toujours sentie un peu gênée de me dire « elle devait pas m'imaginer comme ça » ou alors « mince là j'ai pas grand chose à raconter ».

Voilà pour situer un peu mon état d'esprit par rapport à tout ça. Passons maintenant aux choses concrètes.

Il y a de ça quelques semaines je me trouvais en réunion avec un de mes boss, un client et un ordinateur portable relié à un projecteur. Pour me présenter au client, mon boss commence par dire que je suis une blogueuse et très présente sur les réseaux sociaux.

Patati et patata.

Je le regardais écouter ma présentation faite par un autre sans me rendre compte de ce qui était en train de se passer sur le mur blanc de l'autre côté de la pièce. Mon boss, tout en parlant, était en train de chercher les preuves sur le net et mon blog s'afficha en 2 mètres sur 3 sur le mur de la salle de réunion. Non pas que je n'assume pas mon blog, bien au contraire mais se retrouver en train de faire un semblant de bisous à  une serpillière (cf. la bannière) face à deux personnes en costard est … comment dire … un chouïa gênant.

Je me sentais me liquéfier en transpiration sur place au fur et à mesure que mon boss scrollait pour montrer un petit peu de quoi j'étais capable. Tout cela paraissait fort amusant et coloré et je m’en serais tenu à juste envisager la crise cardiaque si le premier article n'était pas celui où je raconte que tout le monde parle en franglais.

 

Article qui est surtout un des seuls que j'orne d'une photo...


... Et pas n'importe quelle photo.Non.Celle d'une Mia Frye façon Drag Queen visiblement en panne d'inspiration vestimentaire ce jour là.

La conversation se faisait sans moi, mon boss expliquant au client le fonctionnement d'un blog tout en continuant de me présenter tout en scrollant entre moi qui embrasse une serpillière et Mia Frye. Moi qui embrasse une serpillière et Mia Frye. Moi qui embrasse ... vous avez compris.


Ce ne fut que lorsqu'il cliqua sur la croix rouge que je pu enfin recommencer à respirer.

Je venais de passer le Vietnam.

Enfin c'est ce que je croyais jusqu’à ce que j’y arrive vraiment.

Soit jusqu’à ce que mon boss entreprenne de lui montrer mon profil Twitter.

Sur Twitter mes propos ne volent pas bien haut, je m'amuse beaucoup sur ce média avec ce qui me passe par la tête. Sur la page d’accueil de Twitter, pour situer à ceux qui ne s’y sont pas encore mis, il y a les tweets des personnes que l’on suit qui s'affichent, sa photo d’avatar et son dernier tweet à soi.

Alors que je regardais mon avatar de profil trié sur le volet je n'osais laisser glisser mes yeux vers mes dernières paroles ayant trop peur de ma découverte. Puis mes yeux ont glissé et j'ai fait en même temps que mes deux geôliers la découverte d'un très sérieux « Nanarland  est mon antidépresseur, ma bible, mon passe-temps ».  J'étais soulagée car je suis capable de bien pire.

Une deuxième délivrance vint lorsqu’il ferma la page.

Voici comment j’ai découvert ma présence sur le net façon « salle de ciné ». J’étais très gênée sur le moment mais je pense que cela m'a aidé à ce que je m’assume de plus en plus.

Et vous, vous vous êtes déjà retrouvé dans des situation gênantes à cause de votre blog ?

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 11:59

 

Lors de mes diverses expériences professionnelles, j'ai souvent été amenée à former les employés sur leurs nouvelles fonctions, notamment en boutique.

J'ai toujours aimé ça. Même si je suis une pitoyable pédagogue et abrège les blablas au strict minimum de peur de saouler mon interlocuteur, ces journées passées à former mes futurs collègues étaient au moins des heures que je ne passais pas à travailler.

Celui qui a dit « feignasse » est prié de sortir s’il-vous-plait.
Car former un nouvel employé n’est pas une mince tâche.

Tout d’abord il faut faire copain copain avec le nouvel employé qui pourrait se méprendre et me considérer comme la lèche pied du patron. Ma technique est de me faire perdre illico du galon en scellant un pacte de complicité avec le futur employé lui certifiant "je suis comme toi frérot."

Une fois la confiance du nouveau acquise j’explique les choses comme j'aurais aimé qu'on me l'explique en entrant parfois dans des détails dont le futur employé n'en a peut être rien à cirer. "Tu vois la porte à droite c'est les toilettes et ne t'en fais pas il y a TOUJOURS du papier". C’est vrai il faut anticiper les questions qu’il n’osera pas poser par timidité.

Puis pour pas le dégouter de suite à ce jeune, je lui montre aussi les côtés positifs du boulot : "tu vois le samedi y a du monde ok mais dès qu'il y a personne on se cale derrière la caisse pour manger des chips ou on sort à tour de rôle faire du shopping."

J'ai eu de la chance de ne jamais tomber sur la nièce de la patronne qui serait là incognito pour se faire former pour un boulot de vacances.

Il faut aussi leurs faire tout voir et pas seulement les trucs chiants que l’on voudra qu’ils fassent en priorité du type passer la serpillière avant de fermer. Non il faut aussi leurs montrer comment on encaisse et tout ce genre de chose. Et la caisse ça plait bien aux nouveaux, surtout si la dernière qu’ils ont touché était en plastique avec des billets de Monopoly dedans.

Alors quand ils me demandent "Dis je peux encaisser le prochain achat" je réponds telle une grande sœur aimante "Oui bien sûr" en pensant à ma patronne qui me disait 30 minutes auparavant "Par contre surtout je ne veux pas que le nouveau encaisse".

C’est pas facile de former, il faut gérer les états d’âme du petit tout en réprimant un ulcère en le voyant manier les billets. C’est la formatrice qui est responsable. Et ça, la formatrice n’oublie jamais.

J’ai donnée ma dernière formation la semaine dernière. Mais attention rien de ce que j’avais connu jusqu’à présent. Non, une vrai formation avec une journée dédiée, un ordinateur, le resto le midi et tout et tout. Le genre de formation où quand tu y assistes tu aimes bien te pelotonner dans ton siège en cuir en pensant à ce que tu feras à manger en rentrant et boudiou ce que c’est long.

Je ne sais pas si j’ai été chiante comme un épisode de Derrick mais toujours est-il que j’ai bien aimé faire ça.
Et vous, vous avez déjà été amené à former des personnes ?

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 14:32

" Eh ben ça se voit que tu travailles dans une agence ". La remarque de mon brun me coupa net la parole, me mettant face à la phrase que je venais de prononcer et qui devait ressembler de prêt ou de loin à un élégant : " tu ne peux pas checker ce que tu fais car vu que c'est en stand by il faut te préparer à tout refaire step by step ".

Oups. Où est passé le temps où mes anglicismes se limitaient à " ok " et à " week end " ?
 
Je travaille depuis 2 semaines dans une agence. Avant une agence pour moi, c'était une agence immobilière, une agence intérim ou une agence tout risque, bref, un truc que l'on appelait de temps en temps quand on en avait besoin et qui était là pour rendre service. Ca résonnait aussi en moi comme un monde où l'on a un attaché case en guise de main droite et une oreilette en guise de tympan gauche.
 
Bref j'en avait une vision un peu réductrice si l'on rajoute à cela que je les imaginais employer un franglais (vocabulaire composé d'anglicisme parfois inventé) assez poussé.

Pas si réductrice que cela ma vison en fait.

D'une manière générale chaque nouveau boulot que je débute comporte son lot d'anglicismes. Dans les "call center" on avait le droit au "floor", "outbound" et "inbound", qui signifiaient respectivement "plateau", "ceux qui (font chier et) appellent les gens à leur domicile", "ceux qui (pètent un câble et) reçoivent les appels".
 
Enfin je crois...
 
A la boutique de collant toutes les couleurs et les noms des produits étaient in english ce qui donnait des situations assez cocasses avec les clientes :
- Je voudrais un satin touche narliblac s'il vous plait. Dit la cliente
- Ah vous voulez sûrement parlez du satine teuch nirli black ? Répond la vendeuse.
 
Une anglophone aurait sans doute eu un bon fou rire en nous entendant massacrer sa langue pour nommer un collant satiné noir ou presque.

Toujours est-il qu'à chaque nouveau job j'apprends de nouveaux mots en anglais même si savoir dire " mi-bas avec le bout de pied renforcé " ne me sera pas d'une grande utilité si je décide de m'établir en Angleterre.
J'ai beau faire de la résistance au départ essayant de tout traduire, je finis par moi aussi faire des phrases en franglais vu que de toute façon c'est le wording de l'entreprise.
Y a même des mots que dont je ne connais pas la traduction en français ... c'est pour dire.

J'essaie de faire attention histoire de ne pas agacer mon entourage et je leur explique ce que je fais comme si je l'expliquais à ma grand-mère lorsque les anglicismes ressortent façon Gille de la Tourette : " alors je gère plusieurs communautés sur les réseaux sociaux en essayant de transformer les membres en client … tout en donnant un FEED BACK de mes actions à la WAB AGENCY".

Aahhhhhhhhhhhhhh Mia Frye sort de ce corps !

 

Mia-Frye-copie-1.jpg

 

 

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