Derrière un titre tout droit issu d'un fascicule pour alcoolique anonyme se cache un fléau très répandu et redoutable à savoir : comment gérer les apéros quand on est jeunes, sociables, et dans la vie active.
Sachant qu'il est devenu de plus en plus difficile de cumuler les 3 quand on les a, autant le fêter.
J'entends 3 personnes qui s'offusquent là au fond alors je leurs réponds : « Oh hein bon. »
Vous connaissez tous les apéros de milieu de semaine organisés par ceux qui ne travaillent pas ou qui ont passé une mauvaise journée. "Tu viens boire un verre ?"
D'accord mais pas longtemps alors.
7h30 le lendemain matin.
Maux de tête, nausées, douleurs dans tout le corps, sensation de bouche pâteuse. C'est au moment où l'on s'auto-diagnostique une grippe A que l'on se demande mais qui a pu renverser une bouteille de rhum dans cette pièce ? Ouch. Et là, la soirée revient à notre mémoire, ou en partie au moins. Ça a commencé par un happy hour et ça s'est terminé dans un bar à rhum. Entre temps. Trou noir, black out. Sans doute un bon resto arrosé de rouge.
Enfin. Heureusement que l'on est samedi.
Ah.
Le « mer » à côté du 7h30 de l'écran de notre téléphone prouve le contraire. « mer » comme « mercredi » ? Ou comme « merde ». La première option semble la plus crédible, même si l'on aurait préféré que notre portable nous insulte à demi-mot. Mais il faut aller travailler.
Je suis toujours allée au travail les jours de gueule de bois. Certaines fois restent mémorables, comme lorsque la fois où j'ai dû travailler seule avec la responsable de la boutique de collant. Je devais alors m'asseoir toutes les 10 minutes sur le tabouret en cabine afin de retarder mon repas de la veille qui ne demandait qu'à refaire surface. Tout en servant les clientes bien entendu.
Je dû inventer une excuse après avoir soldé mes trop nombreux aller-retours aux toilettes pour exaucer le vœu de celui qui avait l'air d'être un malheureux Kébab et non un bon gueuleton. "J'ai trop bu hier, je rends mon Kebab par petit bout depuis tout à l'heure c'est atroce plus jamais je ne boirai PLUS JAMAIS... snif … Est-ce que je peux rentrer chez moi ? »
« Bien sûr mon enfant, rentre décuver tranquillement devant les Simpson."
Ca, c'est bien sûr le dialogue dont je rêvais.
Sauf qu'en lieu et place de cela, sorti de ma bouche un "Je sais pas ce qui m'arrive j'ai dû manger un sandwich périmé".
Un sandwich périmé. Sandwich. Périmé !
Dans ce cas là ce sont des sushis avariés ou de la viande un peu limite limite qu'il faut mentionner mais pas un sandwich !
Ce fut néanmoins une excuse crédible car ma responsable m'accorda 30 minutes de pause (faut pas déconner non plus). Peut-être avait-elle déjà mangé des "sandwichs périmés" elle aussi.
L'alcool au travail c'est aussi les pots entre collègues. Ceux-là je les redoute. J'y vais même à reculons. Non pas que je n'aime pas mes collègues mais les quelques verres destinés à faire monter un peu l'ambiance m'emmènent vite vers des histoires du type "Bon, c'est l'histoire d'une bite, elle rentre dans un bar et là elle rencontre ... " aux antipodes de l'image que je cherche à donner à l'open space.
C'est pour cette raison que je m'éclipse toujours un peu trop tôt pour éviter d'en arriver à des situations sus-mentionnées que même l'histoire du sandwich le plus périmé n'arriverait pas à éclipser.
Et vous, l'alcool au travail, comment ça se passe ?