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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 22:36

Derrière un titre tout droit issu d'un fascicule pour alcoolique anonyme se cache un fléau très répandu et redoutable à savoir : comment gérer les apéros quand on est jeunes, sociables, et dans la vie active.

Sachant qu'il est devenu de plus en plus difficile de cumuler les 3 quand on les a, autant le fêter.

J'entends 3 personnes qui s'offusquent là au fond alors je leurs réponds : « Oh hein bon. »

Vous connaissez tous les apéros de milieu de semaine organisés par ceux qui ne travaillent pas ou qui ont passé une mauvaise journée. "Tu viens boire un verre ?"

D'accord mais pas longtemps alors.

7h30 le lendemain matin.
Maux de tête, nausées, douleurs dans tout le corps, sensation de bouche pâteuse. C'est au moment où l'on s'auto-diagnostique une grippe A que l'on se demande mais qui a pu renverser une bouteille de rhum dans cette pièce ? Ouch. Et là, la soirée revient à notre mémoire, ou en partie au moins. Ça a commencé par un happy hour et ça s'est terminé dans un bar à rhum. Entre temps. Trou noir, black out. Sans doute un bon resto arrosé de rouge.

Enfin. Heureusement que l'on est samedi.
Ah.
Le « mer » à côté du 7h30 de l'écran de notre téléphone prouve le contraire. « mer » comme « mercredi » ? Ou comme « merde ». La première option semble la plus crédible, même si l'on aurait préféré que notre portable nous insulte à demi-mot. Mais il faut aller travailler.

Je suis toujours allée au travail les jours de gueule de bois. Certaines fois restent mémorables, comme lorsque la fois où j'ai dû travailler seule avec la responsable de la boutique de collant. Je devais alors m'asseoir toutes les 10 minutes sur le tabouret en cabine afin de retarder mon repas de la veille qui ne demandait qu'à refaire surface. Tout en servant les clientes bien entendu.

Je dû inventer une excuse après avoir soldé mes trop nombreux aller-retours aux toilettes pour exaucer le vœu de celui qui avait l'air d'être un malheureux Kébab et non un bon gueuleton. "J'ai trop bu hier, je rends mon Kebab par petit bout depuis tout à l'heure c'est atroce plus jamais je ne boirai PLUS JAMAIS... snif … Est-ce que je peux rentrer chez moi ? »
« Bien sûr mon enfant, rentre décuver tranquillement devant les Simpson."
Ca, c'est bien sûr le dialogue dont je rêvais.

Sauf qu'en lieu et place de cela, sorti de ma bouche un "Je sais pas ce qui m'arrive j'ai dû manger un sandwich périmé".
Un sandwich périmé. Sandwich. Périmé !

Dans ce cas là ce sont des sushis avariés ou de la viande un peu limite limite qu'il faut mentionner mais pas un sandwich !

Ce fut néanmoins une excuse crédible car ma responsable m'accorda 30 minutes de pause (faut pas déconner non plus). Peut-être avait-elle déjà mangé des "sandwichs périmés" elle aussi.

L'alcool au travail c'est aussi les pots entre collègues. Ceux-là je les redoute. J'y vais même à reculons. Non pas que je n'aime pas mes collègues mais les quelques verres destinés à faire monter un peu l'ambiance m'emmènent vite vers des histoires du type "Bon, c'est l'histoire d'une bite, elle rentre dans un bar et là elle rencontre ... " aux antipodes de l'image que je cherche à donner à l'open space.
C'est pour cette raison que je m'éclipse toujours un peu trop tôt pour éviter d'en arriver à des situations sus-mentionnées que même l'histoire du sandwich le plus périmé n'arriverait pas à éclipser.

Et vous, l'alcool au travail, comment ça se passe ?

 

alcool-au-travail.jpg

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 12:55

Depuis hier ont commencé des jours de « Hiiiiii » de « Hooooooooooo » et de « Haaaaaaaaaa », j'ai nommé les soldes. Les soldes j'en ai déjà parlé pour les avoir vécus des coulisses. Et ce n’est pas beau à voir.

Hier matin je pensais aux pauvres vendeuses qui allaient subir l'assaut des clientes baveuses, le porte monnaie en bandoulière prête à tout acheter du moment que ça porte la mention 50 %. Alors aujourd'hui j'ai eu envie de vous parler des coulisses des soldes.

Il faut savoir que dans une année de vendeuses il y a 4 moments importants :
·    l'inventaire
·    les soldes d'été
·    les soldes d'hiver
·    les vacances


Mais les soldes c'est un peu LE moment de l'année, celui où l'on peut sauver miraculeusement la dignité du chiffre d'affaire et liquider les stocks commandés un jour de manque d'inspiration. Pendant les soldes, il faut le savoir, il est interdit à la vendeuse d'être malade, enceinte ou veuve. Il lui faut laisser toute sa vie de côté pour se concentrer sur l'essentiel : les prix barrés.

Cette période, chez les vendeuses, dure bien plus qu'un petit mois. Elle commence 2 semaines avant avec « l'opération soldes » qui se met en place. Les soldes ça s'organise, il faut mettre en place la boutique c'est à dire rayonner les vêtements par pourcentages ou par modèles ça dépend de l'humeur de la direction. Et il faut aussi (et ça c'est le pire) écrire toutes les étiquettes avec les prix barrés et le prix soldé en rouge. Les prix originaux sont barré en noir c’est important et les nouveaux prix écrits en rouge. C’est important. Et au feutre pour que ça se voit bien. Sauf qu’écrire avec un feutre sur du papier glacé je vous le donne en mille : ça bave.

C'est ainsi que pendant des heures, armé d'une calculatrice et de deux  feutres rouge et noir, on sacrifie des vêtements en prenant de laisser sécher le feutre pour qu'il ne tâche pas le vêtement. Ca bave, tout ça vous me suivez ? Vers la fin de la journée on fait des erreurs de calcul suivi de ratures et les étiquettes deviennent dégelasses mais on s'en fout un peu.

Cette période pré-soldes est aussi le moment où l'on va mettre de côté les meilleures affaires pour toute sa famille. « On en a plus en stock » dès le deuxième jour des soldes, vous pensez que c'est dû à quoi ?

En ce qui concerne m'après soldes c'est un peu différent.
D’abord le rayon solde devient de plus en plus petit et se trouve dévalorisé au fil des jours par la nouvelle collection qui arrive. Alors il faut trouver la bonne organisation pour avoir des soldes attractives et visibles qui servent à vendre les nouveaux vêtements cher « Ce top à 70 % est très bien oui, mais regardez comme celui de la nouvelle collection vous fait rajeunir de 10 ans. »
Puis au bout de quelques temps, il ne reste que quelques rougnes. Les rougnes, ce sont les fringues restantes, dont on ne sait plus quoi faire  alors qu'un mois avant nous étiquetons avec soin. Avec quelques boutons en moins et une allure de torchon à vaisselle, on les prend du bout des doigts pour les mettre dans des cartons. Et là se pose LA question : on les mets au pressing et on les ressort aux soldes d'été ? Ou on les range en boules et on les ressort aux soldes d'été ? La deuxième option remporte en général l’approbation de toutes. Et c’est ainsi que né une collection de fringue freak qui vit dans le noir de la réserve toute l'année pour ne ressortir que pendant les soldes, puant un peu plus à chaque saison.
Pas très glamour hein ?
Enfin je ne suis sûre que ça ne vous empêchera pas de faire les soldes pour autant …

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 14:25

Hier c'était la Saint Patrick. Si comme moi vous avez aujourd'hui le ventre de la même dimension que celui d'une femme enceinte de 7 mois c'est que vous en avez bien profité.

Ou alors c'est que vous êtes probablement enceinte de 7 mois.

Lorsque mon brun a ressorti le ridicule chapeau de circonstance, des souvenirs me sont remontés en mémoire tel Proust et sa madeleine.

Il est de bon ton de citer Proust de temps à autres. 

Je me suis souvenu de ma Saint Patrick de l'an dernier où je travaillais encore à la boutique de collants.
C'était le jour où le siège avait décidé de nous faire organiser le cocktail pour présenter la nouvelle collection. Et nous faire vendre quelques pièces au passage. La nouvelle collection était belle et classe, nos clientes étaient belles et classes il fallait donc organiser une petite fête belle et classe.

Nous avions mis les petits plats dans les grands :
-    Invitation envoyée aux 50 clientes les plus VIP
-    Petits fours sucrés et salés commandés au traiteur le plus cher de la ville
-    Champagne pour les plus téméraires ou eau gazeuse pour celles qui font attention à leur ligne.

Avec mes collègues nous n'avions qu'une seule peur : "en aura-t-on assez ?"
Nous avions en prime invité toutes les boutiques de quartier pour leur montrer que nous on sait recevoir et pas avec les petits fours décongelés de chez Picard.
Le jour J, on brique toute la boutique et on se briefe mutuellement pour être au top pour le cocktail. Il fallait passer du bon temps mais surtout il fallait vendre des vêtements en ayant l'air de présenter la nouvelle collection. Le siège devait appeler le lendemain pour prendre note du chiffre faramineux que nous allions faire.

Plus l'heure du cocktail arrivait plus on stressait. Toutes les meilleures clientes allaient venir dépenser plein de sous tout en augmentant nos commissions. Et en plus on allait se remplir la panse. Un dernier passage en revue :
Petits fours élégamment disposés ça et là : check
Champagne frais : check
Coupes prêtes à être remplies : check
 
C'est sur les starting block qu'à 19h pétantes nous attendions les clientes.
19h15 ……
Des personnes qui passaient par là entrèrent. On allait pas les virer elles feraient de la figuration au cas qu'une de nos vrais clientes n'ose pas rentrer.
19h30 …
Le personnel de la boutique de la rue d'à côté est passé par là et a vu de la lumière. ils sont venus renforcer la figuration.
19h45 …
On a commencé à se servir du champagne pour faire couler l'échec dans notre gosier.
20h …
Pas une cliente en vue, même pas une pique assiette.
20h30 …
On fit le constat en regardant les petits fours de ce qui nous restait à engloutir avant de partir. Devant l'impossibilité de relever un tel défi nous nous repartîmes les victuailles. J'allais faire plaisir à mes potes avec les petits fours les plus chers de la planète et une bouteille de bon champagne.

Ce fut une bonne Saint Patrick !

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 09:54

 

Le monde des commerçants est divisé en deux mondes : celui des vendeurs, des vrais et celui de vulgaires imposteurs.

Je vous laisse me répartir dans la catégorie que je mérite. Pour ceux qui sèchent vous trouverez la réponse ici.


La vente, on se dit que ce n'est pourtant pas compliqué quand on y regarde de plus près : il suffit de bien connaître son produit, de savoir argumenter et parer aux objections en n'utilisant que des termes positifs avec pleins de points d'exclamations.


Des arguments ? Lesquels ? Où ? Quand ? Comment ? ... Il y a une formation pour ça.


J'ai appris tout ça lors de mes quelques allées et venues à Paris pour la boutique, lorsque le siège dépensait le budget formation pour faire des vendeuses des killeuses du collant. Il nous fallait pas moins de deux formatrices à chaque fois pour nous apprendre les rudiments nécessaire pour augmenter notre panier moyen.


Dans le jargon, le panier moyen c'est la moyenne de ce que tu vends dans une période donnée.

C'est très important car dans la vente le panier moyen est l'élément référent des réprimandes et des félicitations.


Parmi les deux formatrices il y a avait généralement celle qui est un peu psychologue et celle qui te donne des arguments concrets.

L'intervention de celle un peu psychologue faisait remonter ou froncer les sourcils de l'assistance au fil de ces phrases plus incompréhensibles les unes que les autres « Les filles, si vous rentrez dans le cercle, l'espace vital de l'acheteur, alors vous perdez les chances d'établir le contact nécessaire au bon conduit karmique ».

C'était évidemment l'intervention la plus longue, la moins utile mais à mon goût la plus rigolote.


Ensuite on passait l'après midi à écouter l'autre formatrice, la plus énergique, celle qui te fait penser que tout est possible : « Dîtes leurs aux clientes que le produit est spectaculaire, elles ont la chance de vous rencontrer pour les remettre sur le droit chemin de la consommation, alors profitez-en! »

C'était évidemment l'intervention la plus utile mais aussi celles dont on se souvient le moins face à la cliente. Toujours est-il que je repartais de Paris avec l'impression que j'allais exploser mon panier moyen.


Mais une fois sur place il est très difficile de sortir les arguments de vente d'un air naturel. « Oui ce pull est cher, mais la qualité est tellement hors du commun, que même un somalien échangerait un bol de riz pour l'avoir ».


Mais ce que les clientes adorent par dessus tout c'est la mise en situation. Je ne voulais pas le croire et pourtant ça s'avère être de loin la meilleure technique de vente pour vendre un produit un peu cher. « Cette robe madame, cette robe … imaginez-vous cet été, sur une plage, avec votre mari, c'est le soir, vous allez à un diner, il vous regarde, vous êtes si chic, il fait si chaud ... » Et hop un panier moyen bien rempli !

 

Et si vous n'avez pas conclu la vente vous lui aurez au moins donné un orgasme.


Si j'ai appris une chose lors de mon expérience en vente c'est que tout ces arguments débiles marchent et ce qui fait la différence entre une bonne et une mauvaise vendeuse, c'est la capacité à le dire, et surtout à le faire avec aplomb.


Et vous vendeurs ou consommateurs, des arguments débiles à dévoiler?


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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 09:15


C'est la fin de mon CDD à la fin de la semaine. Il ne sera pas reconduit. Je m'y attendais un peu car la crise touche à retardement la deuxième boîte de mon boss, celle qui pouvait financer le projet sur lequel j'étais.
Nous arrêtons tous à la fin de la semaine.
Le projet continuera, mais sans moi. Je ne suis pas développeur donc je ne peux pas continuer seule.


Soit dit en passant : les développeurs sont quand même les rois du monde. Nous ne sommes rien sans eux.

Mon expérience de community manager s'arrête. J'ai au moins eu 3 mois de sursis pour donner de la crédibilité à mon CV.
J'ai regretté un quart de seconde d'avoir lâché la boutique, mais après je me suis dit que non, j'en avais marre et que ce n'est pas en restant attachée à un petits job je n'arriverais jamais à me lancer sur autre chose.

Je vais donc être au chômage, mais ce n’est pas pour autant que je vais rester inactive. Je vais profiter de ce que va me donner le pôle emploi (enfin j'espère) pour mettre en œuvre un plan d’attaque.

 - Apprendre l’anglais. Nécessaire pour travailler surtout si je vise l’international. Ca va pas être facile mais j’y arriverai « were is Brian ? » Vous voyez, je suis déjà presque bilingue.
 - Apprendre photoshop et oublier que paint existe.
 - Apprendre Illustrator ou Indesign enfin celui qui me permettra de ne plus faire de montages merdeux sur Word.
 - Me former à Excel. Il serait temps, et de toute façon quelque soit le type d’emploi pour lequel je postulerai Excel reviendra forcément dans les discussions un jour ou l’autre.

Etant au chômage on a le droit à ce type de formation non ?


Et puis dans ma vie de tous les jours je vais :
 - Faire évoluer ce blog : post tous les jours (ou presque ) design (d'ailleurs si il y a des volontaires pour m'aider)…
 - Prendre le temps de refaire mon CV en accord avec le type de boulots que je vise.
 - Ne pas me cantonner aux boites tournée web. Il peut y avoir d’autres boites ayant besoin de mes compétences. Donc je les chercherais.
 - Faire plus de sport pour avoir un corps de rêve.

Banzai !!!!

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 09:57


Jeudi je suis allé faire mon gouter d'adieu à la boutique.

J'avais imaginé mon départ, mais il fallait bien que je leur dise « au revoir » dans la vie réelle aussi.

Alors je suis allé acheter des macarons, du smoothie et autres trucs nécessaires à un véritable goûter de filles.


Je vends un rein au passage, et me souviens avec nostalgie du temps où l'on se faisait des économiques sandwich de pain et vache-qui-rit pour 4 heures.

Nettement moins classe certes.


Quelque chose qui m'a surprise c'est que en plus d'être des au-revoirs ce goûter s'est rapidement transformé en bilan sur mon expérience dans la boutique.

On me demanda ce que j'en avais pensé, ce que cela m'avait apporté. Je passais sous silence les expériences négatives et dû reconnaître à demi-mot que lorsque j'étais devant mon ordinateur il m'arrivais de regretter de jouer à la marchande. On parle tout le temps, on fait des rencontres et on apprend à être plus féminine à force de parler de vêtements et de collants toute la journée.


Puis vint le bilan de ce que j'ai apporté à la boutique MOI.

Sauf que ce n'était plus mon tour de parler évidemment.

Le premier constat qui vint était que je n'étais pas une vendeuse de ouf. Les bonnes vendeuses, elles ne réfléchissent pas au budget de leurs clientes, ce sont des killeuses qui sont capables de faire que la cliente se sente mince, belle et qui sont capable de leur faire penser que si elles achètent ce body à 395 euros le monde tournera plus rond.


Je ne pu que m'incliner devant cette remarque.


Deuxième constat : au boulot, je suis d'humeur égale. Jamais malheureuse et jamais débordante de joie. J'osais présumer que c'était une qualité et confirmais alors que oui, c'était vrai. En effet je laisse toujours mes problèmes à la porte. Que je m'engueule avec mon brun avant de venir, que j'ai passé une mauvaise nuit ou que je viens d'apprendre une bonne nouvelle, tout cela n'influe pas dans mon travail. Cela me permet de ne rester placide lorsqu'une cliente raconte que vu que son mari lui a « coupé les vivre » elle est obligé de se servir directement dans les liasses de billets sans qu'il le sache pendant que je sentais mon portable vibrer sous les appels de mon banquier.


Troisième constat : Je suis brouillon et nonchalante. Je ne cherchais même pas à objecter. Je suis brouillon. Lorsque je valide les bons de réception, je laisse ma marque de fabrique, je ratûre, je souligne à la main, je fais des gros ronds moche pour entourer les quantités reçues. Mes cahiers à l'école restaient propres deux semaines avant de finir en véritables torchons. J'aime dessiner dans les marges et ne suis pas des plus soigneuse quitte à agacer ma responsable.

J'ai une attitude physique aussi qui est un peu trop « cool » pour une boutique haut-de-gamme. J'aime être confortable, et ça se voit.

C'est un point qui faut que je corrige pour ma vie professionnelle future m'a-t-on dit. J'acquiesçais.


Dernier constat et pas des moindre : vous êtes d'une confiance absolue. Je souris. C'est une qualité que j'aime que l'on me reconnaisse. Tous mes employeurs m'ont toujours fait confiance, je suis intègre et honnête.

Cela me joue des tours parfois et m'apporte des responsabilités que je n'ai pas demandé, comme travailler seule en boutique, former de nouvelles vendeuses, m'occuper des caisses. Mais globalement obtenir la confiance de quelqu'un est pour moi un des aspects les plus importants dans les rapports humain, professionnels ou pas.


 

Et puis ensuite on s'est goinfrée de gâteaux et j'ai reçu un cadeau d'adieu ... mon collant préféré.

Décidément, elles m'ont bien cernées ...

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 10:03

Ca y est la boutique c’est terminé.

Je m’en rendrais vraiment compte lorsque j’aurais maillé tous mes collants gracieusement offerts par la marque et que je devrais retourner acheter des Dims et autres marques que j’ai dénigrées pendant 1 an. « Ah oui Madame nos collants sont horriblement cher mais au moins vous savez dans quoi vous mettez le prix ! Que préférez-vous achetez un collant à 30 euros qui va durer ou acheter 6 mauvais collants à 5 euros par semaine ? »

La cliente revenait en général la semaine d’après avec son collant à 30 euros maillé et préparé en fronde pour me lapider.

Je lui avait pourtant dit que ça restait tout de même fragile comme un collant classique.

Comment ça je me contredis?

Et puis je n’ai pas encore dit au revoir à mes collègues.

Alors je vais préparer un petit goûter à amener sur place et écouter de loin les clientes demander des collants noir pas trop sombres opaques mais transparents à la fois en me disant que oui, partir était la bonne solution.

Là je leur dirais au revoir, je reniflerais une dernière fois le bouquet de fleurs fraîches amené par le fleuriste toutes les semaines. Je tripoterais les testeurs de collants en fourrant ma main dans les plus doux, celui en cachemire en tête,  je repositionnerais dans l’axe les cintres, comme ça, machinalement.

Et puis je m’en irais, les yeux un peu mouillés sans doute mais le sourire aux lèvres. Je marcherais dans la rue en balançant mes bras avec nonchalance et désinvolture telle une fille pour qui les petits boulots sont un lointain souvenirs.

Arrivé à l’angle je me dirais « merde, avec tout ça, j’ai oublié de récupérer mon chèque de solde de tout compte »

Alors je repousserais la porte pour ce qui serait la dernière fois, mes collègues me regarderont en se disant « tiens elle vient nous dire un dernier au revoir » et là je réclamerais mes sous avec un sourire un peu gêné.Et puis on signera les papiers et on retombera dans des considérations tellement plus terre-à-terre de congés payés, d’oubli et de paraphe en bas des pages. Alors je me re-en irais un peu plus sèchement et elles se diront, bon j’espère qu’elle n’a rien oublié cette fois-ci, de toute façon c’était pas une si bonne vendeuse on n’a rien perdu.

 

Pour éviter d’en arriver là, le chèque il faut le demander dès le départ. Ca permet de s'en aller avec un goût de gâteau spécialement amené pour l'occasion dans la bouche et pas avec un goût amer de solde de tout compte.

 

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 10:33
Is the last day de la boutique.

Et surtout is the last day des petits boulots en fait.

Ca fait drôle.


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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 08:09

Hier en boutique :

Je vous la fais courte car il y a 45 minutes de débat avant ce bout de dialogue.

"Madame je vous confirme qu'il vous faut prendre du S car le M fera des petits accordéons très disgracieux sur vos chevilles"
"Je vous préviens que si ça ne va pas je reviens avec ma kalachnikov" (Ce n'est peut-être pas le texte exact mais à ce stade de la conversation j'étais un peu dans le flou)
"Madame, regardez-moi, je suis plus grosse que vous et je prends du S"

La cliente fait gentiment le tour de la caisse pour venir vérifier mes dire en me reluquant de pied en cap.

"Ah oui en effet, donnez-moi du S alors"

Cri intérieur très puissant.

Je l'ai cherché aussi.

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 18:54


J'ai toujours eu beaucoup de mal à quitter mes boulots. Du débouchage de chiottes chez le Roi du Burger à la boutique de déco c'est avec avec la goutte à l'œil que je claque une dernière fois la porte tant de fois poussée a reculons.
En partant d'un boulot c'est tout un tas de bonnes et mauvaises d'habitudes qu'on laisse. Alors on râle mais aussi si on y revient. Et hormis pour le salaire ou par pur masochisme c'est bien qu'il y a quelque chose de plus stimulant.

J'ai mis 6 mois à donner ma démission à la boutique de déco, me séparer de mes collègues me faisant beaucoup de peine. Et ce au grand dam de mon brun qui attendait avec impatience que je le rejoigne dans la ville rose.
« Mais que vont-elles faire sans moi? » on se demande parfois. Se croire indispensable dans un boulot peut être le signe d'un égocentrisme incurable mais cela peut-être aussi la preuve que l'on prend sa tâche à cœur après tout.

Ceci dit j'ai débouché les chiottes avec courage pas avec cœur.
Ou peut-être par obligation.

Lorsque l'on est sur la ligne de départ, on voit les personnes qui défilent pour nous remplacer, armés de cv et de sourires. Ah. C'est donc elle/lui qui va se faire chauffer de l'eau dans la bouilloire pour se préparer un thé à la menthe, c'est elle/lui qui va papoter avec les collègues...

C'est aussi elle/lui qui va se farcir les clientes désagréable, les appels à n'en plus finir, les humeurs du patrons.
Mais le travail c'est un pack d 'éléments divers et s'en séparer et bien … ça picote.

Voilà pourquoi j'étais presque contente quand à la boutique ma responsable m'a dit aujourd'hui que je terminerais le 5 novembre et non le 28 octobre.

C'est vrai quoi je les aime bien quand même.


 

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